Née de père Indo-Malaisien et de mère Suisse, Olga Titus est obligatoirement titillée par la question de l’identité.

Comment ne pas l’être avec une telle filiation ?

En ces temps de globalisation où culture et sang se mélangent de toutes parts et à une vitesse jamais expérimentée précédemment, ce sujet tant abordé reste néanmoins pertinent. Ce qui est insistant chez Olga Titus, c’est cette affirmation de l’expérience mouvante de l’identité. Elle revendique, comme bien d’autres par ces temps de mixité, une identité fluctuante, adaptable, loin de la fixité rassurante qu’ont pu connaitre les générations précédentes.

En cela, elle incarne parfaitement son époque, mobile et transculturelle.

Le monde est son terrain de jeu, son lieu d’expérimentation. Son oeuvre trouve ainsi son inspiration dans la culture familiale et ses représentations, sur fond de clips, de jingle, de couleurs saturées néo-pop et autres « advertisements », dans ce rythme volontairement soutenu propagé par la culture télé.

Face à cette œuvre, le spectateur se trouve entraîné dans une multitude d’images pour la plupart volontairement féériques et jubilatoires. C’est ainsi que, nous entraînant dans un long voyage, Olga Titus a choisi de partager avec nous la richesse de son identité.

Isabelle Suret