Le 7.5 invite pour une carte blanche Eric Darmon. Ethnologue de formation, il crée en 1982 la société de production Mémoire Magnétique. Il est producteur, réalisateur et cameraman. Pour ce beau projet Il y a un monde sans nous il s’est associé à Clotilde Maupin philosophe, compositrice et sound designer et Michel Blunstein, réalisateur.
Il y a un monde sans nous propose une expérience immersive autour de six installations vidéo et d’objets de papier. Six mondes peuplés de motifs, de cycles, de déphasages.
Quatre vidéos imaginent la relation triangulaire entre Steve Reich, la musique et le tissu humain de New-York.
« Anthropographies », une œuvre vidéo en hommage au Vanuatu et à sa population sinistrée.
Trois lieux du Liban où les matières abandonnées (métal rouillé de vestiges ferroviaires, papier, végétation, pierres) se livrent à nous baignées dans la rumeur d’une vie orientale transposée.
Un plan de vagues tel qu’il fut tourné. Un plan de vague au ralenti. La structure complexe de la matière et du mouvement de la mer se dévoile. Le jour descend peu à peu. Jusqu’à la nuit ?
Une citation tirée du roman « Dispatches » de Michael Herr et son expérience comme reporter de guerre au Vietnam.
L’image a progressivement remplacé le caractère d’imprimerie.
Deux citations de Norman Mailer sur la notion clé d’interface en usage à la Nasa et une parabole sur une communion interrompue entre le fer, le magnétisme et le cœur des étoiles servent d’inspiration à un travail en huit vidéos et sculptures de papier.